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Jean Robin sur le "fauteuil du diable" à Rennes-les-Bains.(source)
[Avertissement : Les messages (anonymes) qui suivent sont extraits d'un forum fermé et définitivement inactif et leur auteur n'est plus joignable.]
Bismillah wa salat wa salam ‘ala rassulillah,
As-salam ‘aleykum wa rahmatullah wa barakatuh.
Selon l’article d’Eurasia rivista (*) Jean Parvulesco était convaincu de « l’existence d’une convergence voilée mais très profonde entre l’enseignement de René Guénon et les dimensions confidentielles, voire occultes, de l’action historique et transhistorique entreprise par Charles de Gaulle (…) » (La spirale prophétique).
* [Note du blog : lien mort mais texte encore dispo sur katehon.com]
On retombe en plein De Gaulle soufi ? lorsqu’on apprend que Michel Vâlsan aurait transmis au Général De Gaulle une « mystérieuse initiation » dans les jardins de l’Élysée :
« Si nous devions ajouter foi aux dires de Jean Robin, Michel Vâlsan aurait joué un rôle occulte auprès de « ce grand guénonien que fut le général de Gaulle » (9), rangé par Vâlsan lui-même – toujours selon Jean Robin – parmi les « préfigurations du Mahdi » (10) qui se sont manifestées au XXe siècle. Rapportant une information qu’il déclare avoir recueillie auprès de « certains disciples de Michel Vâlsan » (11), Jean Robin fait allusion à une correspondance épistolaire entre Vâlsan et le Général, ainsi qu’à une « mystérieuse initiation » que le premier aurait transmise au second dans les jardins de l’Élysée; il ajoute que Vâlsan était en mesure d’annoncer à l’avance à ses disciples les décisions de Charles de Gaulle y compris les moins prévisibles. »
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Bismillah wa salat wa salam ‘ala rassulillah,
As-salam ‘aleykum wa rahmatullah wa barakatuh.
Que Michel Vâlsan ait connu d’une façon ou d’une autre le Général de Gaulle ou qu’il était de ses amis n’est pas impossible surtout à un ancien « diplomate » roumain qui a connu forcément beaucoup de monde et a vécu à Paris durant l’occupation allemande. Ensuite dire que Michel Vâlsan rangeait De Gaulle « parmi les « préfigurations du Mahdi » qui se sont manifestées au XXe siècle » n’est pas du tout quelque chose de prouvé : il faut que l’article cite exactement l’affirmation de Jean Robin et ensuite devons-nous croire la bonne fois de celui-ci ?
Par ailleurs quel sens, donne-ton au verbe transitif « préfigurer » ? S’il s’agit de « présenter à l'avance sous la forme d'un modèle ou d'une image imparfaite ce qui va arriver, apparaître », cela peut être une impression subjective comme on l’avait constaté dans le cas de certains libanais par exemple qui identifiaient le tandem « Hassan Nasrallah/Michel Aoun » comme « la préfiguration du couple eschatologique « Mahdi/Jésus » » Par contre, si René Guénon qualifiait le « néo-spiritualisme » de « sorte de « préfiguration » de ce qui doit se produire par la suite » c’est parce qu’il s’agissait de mise en action de « forces subtiles inférieures » : « C’est surtout sous ce rapport que les manifestations de la « métapsychique » et des diverses formes du « néo-spiritualisme » peuvent apparaître déjà comme une sorte de « préfiguration » de ce qui doit se produire par la suite, quoiqu’elles n’en donnent encore qu’une bien faible idée; il s’agit toujours, au fond, d’une action des mêmes forces subtiles inférieures, mais qui seront alors mises en œuvre avec une puissance incomparablement plus grande… » (Cf. La grande parodie ou la spiritualité à rebours).
Concernant Michel Vâlsan, Jean Robin lui fait dire des choses que l’on ne retrouve à ma connaissance nulle part dans ses écrits publiés et j’ai même lu dans une discussion d'un forum, l’affirmation suivante sans aucune référence : « Bien que je suis pas guénonien ou national-socialiste, sache qu'un certain Michel Valsan, grand ami de Codreanu, affirma que Hitler fut une préfiguration du Mahdi... Preuve qu'il ne suffit d'être un initié pour être à l'abri de propos malhonnête. » Cela me fait tout de suite penser que Jean Robin avait écrit Hitler, L’Élu du Dragon, je m’y reporte et trouve le passage suivant :
« Michel Vâlsan, grand spécialiste d’Ibn Arabî et traducteur des Ta’wîlâtu-l-Qur’ân d’Abdu-r-Razzâq al-Qâchâni (Études Traditionnelles n° 380, nov.-déc. 1963), affirme en effet que la science des lettres « connue extérieurement surtout par des applications divinatoires dans l’ordre politique », s’accompagne selon toute vraisemblance d’une « technique opérative » étroitement liée à la venue du Mahdi, à la fin des temps (...)
Mais ne disions-nous pas à l’instant que, selon Michel Vâlsan, la technique opérative basée sur la « science des lettres » était associée à la venue du Mahdi ? Il se trouve justement que ce même Michel Vâlsan — diplomate roumain en exil — nous confia en 1971, lorsque nous l’allâmes visiter dans sa villa d’Antony, en banlieue parisienne, qu’Hitler n’était autre qu’une préfiguration du Mahdi ! Nous sommes bien sûr convaincu qu’il s’agissait, dans l’esprit de ce musulman rigoriste, d’une préfiguration « maléfique », mais l’indication n’en était pas moins révélatrice.»
Faisons remarquer tout d’abord, Michel Vâlsan faisait allusion au jafr dont René Guénon signala d’ailleurs que, suivant la tradition, elle « doit son origine à Seyidnâ Ali lui-même », et « est une application de ces mêmes sciences à la prévision des événements futurs » (cf. L’ésotérisme islamique) et au Kitâb al-Jafr de Seyyidunâ al-Mahdî - ‘alayhi as-salâm - dont les « éléments se trouvent dans le Coran même ». Pour remettre les choses dans leur contexte, il s’agissait d’un commentaire suite à une interprétation ésotérique d’al-Qâshânî du début de la sourate la Baqara Alif-Lâm-Mîm dhâlika-l-Kitâbu lâ rayba fîhi hudan li-l-muttaqîn, « Alif-Lâm-Mîm, c’est l’Ecrit (promis) en lequel (ou au sujet duquel) il n’y a pas de doute, guidance pour les croyants ». Et c’est Al-Qashânî lui-même qui interprétait cela par : « « ALIF-LÂM-MÎM est le Livre Promis (al-Kitâb al-Maw’ûd) » autrement dit la forme du Tout-Universel (Sûrah al-Kull) (représentée par le monogramme initial) est ce que l’on a désigné par la notion de Kitâb al-Jafr wa-l-Jâmi’ah, le « Livre du Parchemin et de la Somme renfermant toute chose », livre « promis » comme devant être avec le Mahdi à la fin des temps, et qui ne sera lu, tel qu’il est en réalité que par celui-ci. »
Ceci étant précisé, que viennent faire des affirmations provenant d’un exposé doctrinal lié à une interprétation ésotérique de la sourate al-Baqarah par al-Qashânî avec une affirmation toute hypothétique « qu’Hitler n’était autre qu’une préfiguration du Mahdi » dont on n’a aucun moyen de vérifier la véracité, l’exactitude, le contexte ou si c’était une simple boutade sauf la parole d’un curieux personnage qui écrit sur les OVNI et dont la « rage anti-islamique » est celle-là bien connue selon l’expression de Ch.A. Gilis : « Que reste-t-il de M. Jean Robin et de sa prétention autoritaire initiale pour tout ce qui concerne René Guénon ? Dans sa rage anti-islamique, il alla jusqu’à parler de l’« audace sacrilège » (?) de Michel Vâlsan ; puis il se détruisit lui-même avec une belle constance, obnubilé par des contrefaçons comme celle de Rennes-le-Château. » (L’héritage doctrinal de Michel Vâlsan).
(A.)
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ANNEXE :
(...) Robin prétend que Guénon occulta la « mission de la France » (p.506), autrement dit, il aurait délibérément menti ou péché par omission pour « détourner l’intérêt de la contre-initiation »(sic!). Il affirme plus loin (p.507) que ceux qui ont compris, non seulement rectifient l’ « erreur » de Guénon concernant cette mission de la France, mais ils ne quittent pas le Christianisme pour entrer dans l’Islam, la faute en incombant à M. Vâlsan qui n’aurait pas suivi les mises en garde de René Guénon sur les conversions ! (chapitre XII, I.&R.S). On se demande comment un homme aussi intelligent que Robin, qui en a donné la mesure dans son 1er livre notamment, se met maintenant à lire Guénon. Quel délabrement intellectuel (ou plutôt : mental) !
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